Montréal
Plutôt qu’embarquer pendant l’hiver dans un grand Boeing bleu de mer, Robert Charlebois, pour revenir à Montréal, aurait pu choisir le printemps ou même l’été et une simple paire de souliers. « Moi mes souliers ont beaucoup voyagé… » lui aurait chanté son maître, Felix Lecerc. D’un pas alerte, il aurait alors battu la campagne sur la Via Podiensis, reliant Le Puy à Saint Jacques de Compostelle, levant grives et perdreaux entre vignes, prés et vergers. Et puis, alors que le soleil se fait plus doux, il aurait découvert Montréal, assise sur son éperon rocher, veillant à ce que les paisibles méandres de l’Auzoue ne se détricotent pas.
C’est là qu’en 1255, le Sénéchal du Quercy et de l’Agenais, agissant pour le frère du roi Saint Louis, édifia une bastide : une ville nouvelle où les rues se coupent à angle droit et mènent à la place centrale et au puits communal. Afin de s’adapter à l’étroitesse du socle, les architectes durent tirer des rues tout en longueur pour y construire les maisons à colombage. L’espace venant à manquer, on traça des carrelots de la largeur d’une charrette. Des fortifications, il ne reste plus, au Sud, que la porte Notre Dame. Il est vrai que malgré ses airs aimables, ses nombreuses églises et son couvent, la petite ville fut déchirée pendant plusieurs siècles, par les Anglois, les François puis par les catholiques et les protestants. Et les Canadiens dans tout cela ?
A ne pas manquer
Arriver à Montréal par le GR65 - Chemin de Compostelle — depuis Condom, pour repartir le lendemain vers Eauze, l’ancienne capitale de la Gascogne.
Dormir à l’ancienne (petits dortoirs) dans un authentique gite Jacquard
www.gite-compostela.com/fr/le-gite, ou sinon, plus confort, à la Métairie du Clos Saint Louis : www.lmdcsl.net
Visiter la Collégiale Notre Dame ainsi que la villa romaine de Séviac, un immense palais de campagne où ont été mis au jour d’étonnantes mosaïques décorées de fleurs, d’oiseaux et de soleils tournoyants.
