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MaDa…

 

Comme tout le monde je connaissais la carte postale :

  • Des noirs si gentils et si serviables (…)

  • Des plages de sable blanc (ben oui… le sable doit être blanc !),

  • Des baobabs alignés comme à la parade,

  • Du rhum à volonté !

  • Etc.

 

Bref, un vrai rêve de nostalgique de l’Afrique à papa…

 

Mais p…  sur place – quel choc !

 

Des peuples étonnants à l’histoire riche, fière et mouvementée : Merinas, Betsileos, Vezos, Baras, etc. venus, voilà quelques milliers ou  centaines d’années,  des rivages de Malaisie, de Sumatra, Kalamatan, d’Arabie, du Mozambique… avant de se brasser en se faisant la guerre, en échangeant, en aimant.

 

« Gentils »…. Certes, mais gentils sans être couillons, car malgré la dureté de la colonisation, les Malgaches refusent le statut de victime éternelle pour mieux vivre le présent, voire préparer leur futur. Ils nous accueillent effectivement avec le sourire, les bras ouverts, chaque fois qu’ils se sentent respectés, chaque fois que nous prenons le temps de leur sourire, de les connaître.

 

Alors le voyage devient une succession de surprenantes rencontres improvisées : fonderie « à l’ancienne » qui produits des cocottes en aluminium des couverts, atelier de confection à Ambositra, femmes Merinas repiquant le riz, Betsileos préparant les boutures de manioc, voleur de zébu Bara reconverti en pisteur, tchatche avec un Jean Gustave, ancien hydrographe,  qui à 78 ans se plait à rappeler, aux dames de mon groupe, qu’au petit matin, « le coq continue à chanter »…

 

Des plages de sable blanc, des baobabs alignés…. Certes, mais pas que ! Faites comme nous et éloignez vous quelques heures de l’artère centrale, la Nationale 7, pour parcourir des paysages de fous, comme ces montagnes de granits qui font des vagues der géant au dessus des terres rouges d’Amabalavao ; comme ces plages infinies couvertes de pirogues qui s’en vont au petit matin inonder la mer de leurs petites voiles multicolores.

 

Mais le choc majeur, la divine surprise  fut pour moi la découvert du Makay : un massif gréseux de 200 km de long parcouru par des milliers de canyons et de micro-canyons qui abritent crocos, et voleurs de zébus ainsi qu’une végétation exubérante qui vient plonger ses racines dans ses profondeurs…  Un retour aux origines de l’homme. Un Tassili N’Ajjer, Akakous ou Maghidet vieux de plusieurs milliers d’années quand l’eau arrosait encore les sommets du Sahara… « La montagne aux Ecritures », le paradis perdu de Frison Roche.  

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