Lautrec
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On appelait cocagne une boule de feuilles de pastel (Isatis tinctoria) qui, une fois travaillée donnait un bleu exceptionnel utilisé par les peintres et les teinturiers. Ce pigment, négocié à prix d’or, a permis au Lauragais de devenir un véritable Pays de Cocagne au XVème et XVIème siècle. Fondée au tournant du premier millénaire, centre défensif protégée par une enceinte fortifiée, Lautrec est alors une cité prospère comptant jusqu’à neuf cent quatre vingt-trois-feux, soit quatre à cinq mille habitants. Les remparts et la protection des vicomtes de Lautrec ne suffisent pas à la protéger de la folie des hommes. En 1568, les voisins de Castres devenus Huguenots assiègent la ville et pénètrent par le quartier bien nommé de la Brèche. Deux cents moines cordeliers sont massacrés. La ville saccagée, reprise par les catholiques, abrite les chanoines de l’abbaye de Burlats qui apportent leurs trésors. Ils font aujourd’hui la fierté de la collégiale Saint Rémy. Malgré ces vicissitudes, Lautrec, localisée au centre d’une région céréalière, retrouve bientôt sa vocation commerciale avec sa vieille halle. Aujourd’hui, la petite ville n’a rien d’une ville-musée. Elle continue à vivre et à respirer avec ses commerces de proximité, ses marchés et la culture de l’ail rose.
A ne pas manquer
Le marché de Lautrec avec ses producteurs locaux tous les vendredis matin, mais aussi le marché de l’ail, les mêmes jours de mi juillet à fin décembre.
Manger une spécialité locale : le frésinat à base de joue de porc, d’oignons, de pommes de terres cuits avec de la graisse de canard, assaisonnés de persil plat et… d’ail rose. A consommer avec modération !
Partir à la recherche des ruines du château médiéval de Montfa, berceau de la famille Toulouse-Lautrec où naquit en 1834, le père du célèbre peintre et pourquoi pas participer à sa restauration. Facebook/chateaudemontfa
