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La Forteresse de Calvi - Mon oeil !

L’aube éclaircit enfin la nuit. Passée la pointe de la Revellata, le voilier met le cap sur la digue de la citadelle. La houle n’est déjà plus qu’un  lointain souvenir. Sur la petite colline, les remparts ocre renforcés de bastions, construits en 1483 et renforcés au XVIe et XVIIe siècle, semblent se fondre avec les tafoni, ces rochers creusés par le vent et le sel. Un havre de paix après cette nuit à batailler avec les vagues et le  mistral…

« Havre de paix… Mon œil ! »  s’écrierait sans doute Horatio Nelson, le terrible amiral anglais qui a justement perdu son œil droit en tentant de percer ces murailles lors du siège de Calvi, pendant l’été 1794. Pasquale Paoli,  Le Babbu di a Patria  (Père de la Patrie), alors  vieillissant, s’était en effet allié à la perfide  Albion  pour déloger les soldats de la toute jeune république française. A quelques kilomètres  de la citadelle, une plaque en marbre, criblée de balles de gros calibre, rappelle ce fait d’arme…

Ce sont les boulets du même Nelson qui ont détruit une belle maison de la rue del Filo. Il n’en reste plus que quelques murs et une plaque en bronze : « Dans ce lieu est né Christophe Colomb » La nouvelle est sensationnelle, bien qu’inattendue… Libre à vous d’y croire, mais sachez, qu’en l’absence de certificat de naissance, on le fait naître aussi à Gênes (logique sinon probable), mais aussi à Colgoleto en Ligure, à Cuccaro dans le Piémont, à Piacenza en Emilie-Romagne et même en Catalogne ou mieux en Pologne !

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