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Le Train des Pignes

            En cette deuxième moitié du XIXe, le moteur à explosion et son carburant volatile étaient encore réservés aux professeurs Nimbus et autres Tournesol. L’époque était au charbon, à l’énergie vapeur et au chemin de fer triomphant! Le Comté de Nice à peine  annexé, les officiels, en frac et chapeaux haut-de-forme, venaient d’inaugurer la nouvelle ligne PLM reliant Toulon à Nice. Déjà, des voies s’élevaient pour déplorer le manque d’infrastructures dans ce petit coin de France. Sûrement, on pouvait mieux faire pour monter à Grenoble, Lyon et Paris que de passer par Marseille, la rivale.

            La confiance dans l’avenir était telle que l’on lança simultanément plusieurs lignes provençales de train et de tramway. C’est ainsi qu’il fut bientôt possible de rallier Saint-Raphaël à Saint-Tropez, Grasse à Draguignan et Nice à Puget-Théniers. Même si l’Epoque était « Belle », les gestionnaires ne tardèrent pas à imposer leurs vues. La largeur de la voie fut ainsi réduite à un mètre, quand le standard était de 1435 mm, et l’on dut attendre 1911 pour achever le tronçon reliant Puget-Théniers à Saint-André les Alpes.  Quant au tronçon Digne-Grenoble, il attend toujours des jours meilleurs…

            Aujourd’hui le « Train des Pignes », géré par la Région PACA, transporte tant les collégiens et les travailleurs se déplaçant chaque jour entre Nice-ville et Plan du Var que les habitants de la haute vallée du Var, de Saint André des Alpes venus faire leurs courses en ville. Avec plus de 50 gares, dont de nombreux arrêts facultatifs, les randonneurs y trouvent largement leur compte. Quoi de plus simple, par exemple, que de partir d’Annot pour rejoindre Entrevaux ou Saint André les Alpes et de revenir à son point de départ en train ? Il existe même un parcours de 6 jours, plutôt sportif,  permettant de rallier Annot à la plage d’Agay. De là une correspondance rejoint Nice d’où l’on remonte avec le Train des Pignes jusqu’à Annot : le bonheur quoi !

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