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Les Hauts Plateaux du Jura

Depuis le Grand Crêt que l’on atteint en empruntant le légendaire GR9, la vue n’est entravée par aucun obstacle ! Par temps clair (et frais…) on voit le Mont Blanc, la silhouette du Cervin et au Nord, la ligne bleue des Vosges et de la Forêt Noire. Certains prétendent même que l’on devine les dômes arrondis des volcans d’Auvergne…  Et pourquoi pas le phare de la Rochelle ?

Une chose est certaine, le Crêt des Neiges, situé à environ mille mètres plus loin, est bien le sommet du Jura avec ses 1720 m mesurés avec précision par des scientifiques— même si la carte IGN s’obstine à indiquer 1718 mètres. Un peu plus au Sud-Ouest, le Reculet fait la gueule comme une dauphine déçue. Il est vrai qu'avec ses 1718 m, elle a été déchue de son titre de Miss Jura. Foutus scientifiques !

En continuant vers le Sud-Ouest, la crête se rétrécit. Il est alors possible de rallier la « grotte Marie du Jura ». Pendant des siècles, cette cavité ouverte au soleil couchant, fut réputée pour avoir accueilli, pendant son temps de jeûne et de pénitence, Saint Roland, le fondateur de l’abbaye cistercienne de Chezery, toute proche. L’histoire se complique au début du XIXe. Un paysan-forgeron des environs, désireux de transformer cette grotte en lieu de pèlerinage, crut bon d’accélérer le destin. Avec l’aide de tailleurs de pierre, il élargit la grotte, creusa un bénitier et grava sur la roche une inscription : « Ci-git Marie du Jura, qui vécut trente ans sous ce rempart… ». Ni les habitants des villages, ni même les curés des villages proches ne furent dupes de cette supercherie. Seuls les cartographes se laissèrent prendre et la grotte Roland devint ainsi la « Grotte Marie du Jura »…   

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