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Sanguinaires - Comme un moulin sans aile

De Ouessant aux Marquises, les îles, de tous temps, ont inspiré poètes et troubadours : «une île au large de l’espoir, où les hommes n’auraient pas peur, et douce et calme comme un miroir » (Jacques Brel ).  Dès qu’un phare fut édifié au sommet de la Grande Sanguinaire, Alphonse Daudet, vint  y trouver l’inspiration. Abrité par les murs de diorite des rafales du  mistral hivernal, le jeune écrivain partage le pain et les veillées des trois gardiens qui, sans jamais se lasser, racontent leurs histoires de naufrages et de bandits corses. Plus tard, il écrira une nouvelle qu’il intègrera aux « Lettres de mon moulin »… Un moulin sans aile sinon de lumière.

 

Elle raconte l’histoire d’un phariste mort subitement en plein repas. Ses camarades l’inhumèrent dans une logette du lazaret abandonné depuis quelques années. Cet hospice, décidé par Napoléon Bonaparte, pouvait accueillir, au début du XIXe siècle,  jusqu’à 80 gondoles de corailleurs insulaires de retour de leurs campagnes sur les côtes du Nord de l’Afrique : une quarantaine forcée afin d’éviter tout risque de peste ou de choléra.

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