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La Mirabelle

On dit que le roi René d’Anjou, aurait rapporté la mirabelle  de ses croisades tardives, pour l’offrir à son épouse Isabelle de Lorraine… Mais on prête tant de choses au bon roi René ! De fait, celui-ci n’a jamais mis les pieds au Moyen-Orient  et d’ailleurs le petit arbre préfère les côtes de Meuse au climat du Moyen Orient. Ne supportant pas les températures au-delà de 25°C, il a besoin de passer du chaud au froid pour atteindre son taux de sucre optimal. Les 250 000 arbres lorrains, représentent ainsi plus des trois-quarts de la production mondiale !

Si certains fruits sont dégustées sur place, ou en confiture, l’aspiration de toute mirabelle bien née, qu’elle soit Messine ou Nancéenne, est d’être réincarnée en eau de vie : une véritable alchimie transmise de père en fils par les bouilleurs de cru. Une fois, les fruits verts et abimés mis de côté, ils sont dénoyautés en partie ou  en totalité, puis écrasé et touillés avant d’être mis en fut. Le processus de la fermentation naturelle est si délicat, et parfois explosif, que la plupart préfèrent le contrôler à l’aide de poudres de perlimpimpin.

Abracadabra… Quelques semaines plus tard, le bouilleur de crû connaît enfin le moment de vérité : la distillation. Après avoir laissé les « produits de têtes », toxiques, il recueille enfin, goutte après goutte, le « cœur », chargé de 60 et 90% d’alcool. Les 10 000 mirabelles d’un seul arbre donneront alors, au mieux, une dizaine de litres d’eau de vie, dosée à 50%.  Que la fête commence !

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